jeudi 30 octobre 2008

Comment ça va chez vous ?!

Quelques nouvelles du front.
  • En ce moment, le temps est pluvieux, la température moyenne, de 4°. Il faut donc faire face à cet hivers prématuré: j'ai acheté un bonnet ! La raison pour laquelle j'aime H&M, c'est parce que la plupart de leurs produits sont d'une relative bonne qualité, et qu'ils ne sont pas trop cher. Et effectivement, j'ai trouvé un superbe bonnet, d'un bleu que j'adore en plus, pour me protéger du froid. Parce qu'il faisait tellement froid certain matin, que ça me donnait mal au crâne (surtout que les intérieurs allemands sont surchauffés, donc passer sans cesse de l'un à l'autre, c'est pas bon !). Bref, photo > En fait, tout ce paragraphe était pour mon adorable petite soeur qui voulait voir ma tête avec un bonnet. C'est chose faite !
  • Moins bonne nouvelle, j'ai dû acheter plusieurs bouquins pour les cours, ce qui n'a déjà pas plu à mon porte-monnaie, mais en plus va falloir les lire, ces livres. Lire du Machiavel en allemand, je sens déjà que ça ne va pas me plaire... Enfin, il était légèrement tordu comme type, et j'aime bien les gentils tordus (vu qu'il n'a jamais pu mettre ses conseils de dingues en pratique, il se range dans la catégorie "gentils tordus").
  • Et enfin, la mauvais nouvelle, c'est que j'attends deux lettres importantes qui n'ont pas l'air de vouloir pointer le bout de leur nez en papier. La première: ma carte d'étudiante, que l'université envoie par la poste. Cette carte fait office de moyen de transport, et j'ai déjà mentionné que les transports allemands coûtent la peau des f... la prunelle des yeux. On m'a assuré qu'elle arriverait avant la fin du mois d'octobre, date à laquelle le ticket de transport provisoire que l'on m'a donné expire. Donc, si demain je n'ai pas reçu cette foutu carte, va falloir payer près de 5 € par jour pour avoir le droit de prendre le tram. Et c'est là où ça devient vraiment drôle: la deuxième lettre que j'attends, c'est une lettre de ma banque qui contient ma nouvelle carte bleue, l'actuelle expirant à la fin du mois (c'est-à-dire demain). Et sans carte bleue, je ne peux pas faire grand-chose (désolée pour adeptes des théories new-age pour une société sans argent, mais je suis une adepte du capitalisme, et j'assume... quoiqu'en ce moment, c'est peut-être pas quelque chose à revendiquer !). Bref, comme je n'ai aucun autre moyen de paiement (les allemands ne connaissent pas les chèques... et puis d'ailleurs je n'ai pas de chéquier), ça me ferait plaisir qu'elle arrive, aujourd'hui par exemple...
Dessin par Chappatte - Source: courrierinternational.com

Mais à part ça, tout va bien dans le meilleur des mondes. Mes cours, pour ce que j'en comprend, sont très intéressants, et surtout, le jeudi, je n'ai pas cours donc non seulement je peux dormir, mais je peux anticiper sur mon travail pour avoir le week-end pratiquement libre ^^

dimanche 26 octobre 2008

Konsentrationslager - Sachsenhausen


Hier, dimanche, avec d'autres Erasmus, j'ai visité le camp de concentration Oranienburg-Sachsenhausen ("Sachso"). Tout de suite, ça met de bonne humeur ^^'


Sur le portail: "Arbeit macht Frei", c'est-à-dire, "le travail affranchi".

C'était un camp de travail et pas un camp d'extermination, cependant, il y a eu énormément d'exécutions sommaires et de morts dû aux conditions de travail et de vie. La visite était en anglais, donc j'ai pu tout comprendre (le vocabulaire allemand est tellement spécifique que ce n'est pas évident de saisir, en anglais, il n'y a pas ce problème). C'était très intéressant, même si ce n'était pas particulièrement réjouissant. J'ai pris quelques photos, mais de l'extérieur. Il y avait des bâtiments, avec des reconstitutions des conditions de vie des prisonniers (et la prison en elle-même est d'origine), mais prendre ça en photo est presque vulgaire je trouve.
En revanche, l'extérieur a quelque chose de particulier. Ce sont de grandes étendues avec de l'herbe. C'est très neutre, alors que dans "l'imaginaire" d'aujourd'hui, on associe ces endroits à l'enfer. A raison d'ailleurs, mais l'aspect très neutre du paysage tranche avec les horreurs qui s'y sont passées.


Pour donner quelques chiffres, ce camp a été construit en 1936, et jusqu'en 1945, 200 000 personnes y sont passés, 100 000 y ont laissés la vie. C'était le centre de décision, où Himmler installa sont Etat-major. Les nazis ont alors exploités aux maximum les capacités professionnelles de leurs prisonniers pour avoir un équipement de premier ordre. Par exemple, pour ce qui est de la construction des chaussures: les cordonniers fabriquaient eux-même les bottes, et devaient ensuite les porter et courir 40 kilomètres avec pour que les officiers allemands puissent se rendre compte de leur qualité. De même, des personnes travaillant dans la finance ont dû fabriquer de faux billets anglais, le but étant de mettre ensuite ces livre sterling en circulation sur le territoire anglais, et à cause de cette hausse massive de liquidité, provoquer une inflation et saper l'économie. Le gouvernement britannique estime que 12 millions de ces billets ont effectivement été injectés sur le marché monétaire. Bref, le but n'était pas uniquement de tuer les prisonniers, mais vraiment de s'en servir au maximum jusqu'à ce qu'ils n'aient plus d'utilité et qu'on les exécute. Comparativement à d'autre camp, il y a eu assez peu de juifs à Sachsenhausen. On y regroupait surtout les opposants politiques (Léon Blum et Paul Reynaud ont séjourné à Sachsenhausen). Quand les soviétiques ont libérés le camp, en 1945, il resté environ 3 000 prisonniers encore en vie.

Sur le panneau: "Zone neutre: tirs sans sommation". Derrière, le mur d'enceinte. Si les prisonniers entraient dans cette zone, ils étaient abattus sans avertissements.

Festival of Lichts


Soit, en français, festival des lumières (vous aviez deviné ^^).


Bref, hier soir, samedi 25 octobre, des animations de lumières étaient organisées en ville, et c'était assez sympa.



J'ai passé la soirée avec les Erasmus (comme d'habitude quoi !), et après avoir profité des lumières et du feu d'artifice, on est tous allé prendre une verre dans un autre quartier. Une soirée bien agréable donc :)


Le feu d'artifice derrière la Fernsehturm


La Fernsehturm illuminée

lundi 20 octobre 2008

Mes cours (épisode 2)


Cette fois, ça y est. Le départ a été donné, les starting blocks sont ouverts, la course a commencée. Toutes ces métaphores pourries pour vous dire que j'ai enfin vraiment commencé les cours. Et quel départ.

10h: Introduction à l'histoire médiévale. Ou plutôt 10h15, puisque les allemands pratiquent le quart d'heure académique (auquel on s'habitue très vite !). Sauf que les amphis sont tous fermés à clés, et que ce sont les profs qui, en arrivant, nous permettent d'entrer dans la salle. Sans rire, pourquoi ils ferment les amphis à clé ?! Ils ont peur de quoi ? Que les étudiants entrent, s'assoient, et attendent le prof ? L'université est en très bon état dans on ensemble, j'en déduis donc qu'il n'y a pas vraiment de vandalisme à craindre...
10h30: Le cours commencent. Après une très brève présentation, il attaque l'introduction. Jusque là, je suis sans problème, le cours s'organise plutôt sous forme de discussion avec les étudiants, il écrit les dates au tableau, donc je saisi sans trop de problème.
11h15: Il passe à sa vitesse de croisière. Tout le monde se met à écrire frénétiquement sur sa feuille en opinant de la tête à ce que dit le prof. Tout le monde sauf moi, je ne saisi pas un traître mot de ce qu'il raconte ! Heureusement, mon voisin a une écriture très lisible et il fait des belles phrases bien construites avec des mots en entier ! Donc j'ai passé une demi-heure à recopier ce qu'il écrivait.
11h45: Fin du cours. Mais pas des galères.

12h: Premier cours de socio. Une sorte de TD, un groupe d'une quinzaine de personne, organisé par des élèves de Master, sur le thème "Pouvoir et domination" (tout de suite ça attire l'intérêt n'est-ce pas ^^). Les étudiants qui font le cours ont l'air sympa, me disent que je peux assister sans problème au cours (quand à le comprendre, c'est une autre paire de manche). Et là, c'est le drame. Je jette un oeil à la bibliographie et il y a un auteur qui revient quasiment à chaque cours: Bourdieu ! Même en Allemagne faut se le farcir celui-là ?! Déjà en français il m'ennuie, alors dans le patois de Goethe, ça ne risque pas de s'arranger. Hormis ce petit détail insignifiant (oui, je parle de Bourdieu là), je n'ai eu qu'une interrogation majeure pendant le cours: mais qu'est-ce qu'il dit, le Monsieur ?!?

14h: J'ai mon dernier cours de la journée. Ou plutôt je ne l'ai pas. Ma journée ne pouvait pas se passer parfaitement, ça aurait été trop facile. Bref, va falloir que je me renseigne pour savoir où sont passées la prof et les 200 autres élèves, car moi, je n'ai trouvé ni la bonne salle ni le bon horraire. Je ferai mieux la semaine prochaine !

Bilan de la journée: le premier mois va être folklorique ! J'ai du mal à suivre les profs, car naturellement ils parlent vite et ils n'articulent pas beaucoup. Il me manque encore énormément de vocabulaire, mais pour ce qui est du vocabulaire spécialisé, je ne m'inquiète pas, ça viendra vite.


A part ça, côté news qui ne vous intéresseront pas mais que je vais partager quand même, je viens de finir plusieurs bouquins, deux d'un auteur japonais et un d'un auteur chinois. C'est probablement dû au hasard, mais sur les trois, deux étaient largement dominés par une violence sous-jacente qui m'a vraiment étonné. J'ai jamais trouvé une telle exacerbation des pires instincts de l'homme dans la littérature occidentale (même si il me reste encore beaucoup à lire ^^). C'était franchement déprimant. A côté de ça, un bouquin de Zola fait office de scénario pour un épisode des télétubbies (je sais, j'ai des références très recherchées !). Je vais me trouver un truc bien niais pour me remonter le moral parce que là, j'ai oublié à quoi un happy end pouvait ressembler !

vendredi 17 octobre 2008

Mes cours: ou plutôt absence de...

Et voici ma semaine de cours qui s’achève ! Pas trop difficile d’ailleurs, la semaine : j’ai eu un cour ! Pour une raison qui m’échappe, les cours de sciences sociales ne commencent qu’à partir du 20 octobre, soit lundi prochain. Donc, je n’avais que quelques cours d’histoire épars cette semaine. Sauf que celui du lundi n’a pas eu lieu. Car lundi, c’était l’ouverture de l’année académique. Donc tous les cours étaient annulés (c’est pas du tout paradoxal !). Donc, pas de cours lundi. Mardi, pleine d’entrain, je me lève et pars en avance pour trouver ma salle. Parce que ce que je n’ai pas précisé, c’est que l’université d’Humboldt est grande. Très. Et que seuls les gens disposant d’un sens de l’orientation inné (ce qui n’est pas mon cas, merci maman !) ne se perdent pas systématiquement. Pas la peine de résister, à moins d’avoir un GPS spécial Humboldt, on ne peut pas s’y retrouver du premier coup ! Mais bon, d’habitude, ça ne me prend pas 40 minutes pour trouver une salle ! A ma décharge, celle-ci était vraiment planquée, et tous les étudiants la cherchaient. Bref, j’ai réussi à trouver ma salle à temps, puisque j’étais arrivée près d’une heure à l’avance. Enfin, à temps… A temps pour apprendre que le cours que je voulais prendre n’avait absolument pas lieux à cet endroit ni à cet heure-ci, et que de toute façons, il fallait s’y inscrire il y a déjà belle lurette, et comment tu n’étais pas au courant tiens c’est vrai qu’après tout pourquoi se donner la peine d’expliquer aux petits Erasmus qui nous embête non mais oh go home les yankees ! Mercredi, pas de cours d’histoire, ce qui m’a permis de ruminer dans mon coin que les allemands faisaient vraiment les choses n’importe comment. Jeudi, inquiète mais résignée, je me pointe à ma salle de cours. Sans me perdre une seule fois. Et, miracle, il y a des gens dans la salle ! Sans y croire, je demande si c’est bien mon cours. Et on me dit que oui ! Ô joie, je vais pouvoir avoir cours ! C’est là que les choses deviennent vraiment drôle (enfin, pas de mon point de vue). Les horaires de cours affichés indiquaient : 8h – 10h. En sachant que j’habite pas du tout à côté, que j’ai pas mal de transport, et que comme toute fille normalement constituée j’ai besoin de temps le matin pour me préparer, je dois me lever à 6h quand j’ai cours à 8. Mais quand un allemand vous dit de 8h à 10h, comprenez que le cours commence à 8h15 et se finit à 9h45. Comme en plus c’était le premier cours, le prof s’en est tenu à la présentation du programme, et donc nous sommes sortis à 9h15. J’ai presque envie de dire, tout ça pour ça ! Enfin, globalement, je pense avoir compris l’essentiel de ce qu’a dit le prof. Les débuts vont être laborieux, mais heureusement il utilise un support informatique donc je pourrais au moins avoir les grandes lignes ! Voici pour mes tribulations estudiantines !

Désolée pour la qualité de l'image, c'est une affiche que j'ai aperçu en ville, et comme je n'avais pas mon appareil photo, j'ai utilisé mon portable. J'ai essayé de l'améliorer avec Gimp mais c'est pas trop concluant !

Concernant quelque chose d’un peu plus ludique (même si une chasse au trésor (la salle de cours) dans les couloirs bien éclairés de l’université puisse être ludique d’un certain point de vue (mais certainement pas du mien)), j’ai tenté hier soir l’escalade ! Près de chez moi, il y a un grand hangar avec tout plein de mur d’escalade. Ils proposent notamment une sorte de cours d’apprentissage de deux heures, auquel j’ai participé. J’avais fait un peu d’escalade au lycée, car il y avait un petit mur. Ce qui était super, mais c’était vraiment tout juste de l’initiation. Une initiation cependant suffisante pour me donner envie de retenter l’expérience. Et j’ai bien fait, car je me suis régalée hier soir ! J’aimerai bien recommencer, mais malheureusement, à 30 € la séance, ça ne sera certainement pas régulier ! Quoi qu’il en soit, j’ai les muscles endoloris, mais j’adore cette sensation :)

mardi 7 octobre 2008

Sur la toile

Pendant ma petite semaine de "vacances", période au cours de laquelle j'attendais le début des cours, alors que les cours intensifs d'allemands étaient terminés, j'ai décidé de me balader en ville plutôt que de tourner en rond dans ma chambre. L'épisode "médecin allemand" s'inscrit dans ces balades, pas toujours heureuses donc !

L'entrée de l'immeuble dont je vais vous parler ^^

Mais aujourd'hui, j'ai trouvé quelque chose qui m'a beaucoup plu :)
J'ai visité une exposition dans "Das Hause der Vorstellung", soit dans le patois de Molière "La maison de l'imagination". Le principe est tout simplement de confier une partie de la maison (un étage, quelques pièces...) à l'esprit tordu et/ou torturé d'un artiste. L'essentiel ne m'a pas plu plus que ça, mais j'ai adoré ce qui était probablement le plus tordu et le plus torturé ! Il s'agit de l'installation de l'artiste japonais Chiharu Shiota, étrange mélange entre des objets de la vie de tous les jours (enfin, sauf la robe de mariée !) et une toile d'araignée en fils de coton savamment emberlificotés !

J'ai trouvé l'ensemble bien pensé, et graphiquement très réussi. Ce qui n'est pas évident, car c'était quand même un sacré bazar tous ces fils dans tous les sens ! Pour rendre le tout homogène, visuellement, ça a probablement été un sacré boulot ! C'est un sens de l'esthétisme un peu décalé, mais pourquoi pas :) Bon, naturellement, c'est voulu, ça manquait de vie, comme si le but était de fixer comme sur une photographie un passage de la vie quotidienne et de faire apparaître sur l'image tous les liens qui remplissent la pièce.

lundi 6 octobre 2008

Je râle, tu râles...

L'on me souffle que je ne fais que râler sur ce blog ! J'ai bien envie de répondre "Que nenni, je m'amuse vraiment à Berlin, j'adore !". Mais en lisant les derniers messages, je dois bien avouer que c'est pas particulièrement positif ^^" (Et puis d'abord, je fais ce que je veux, c'est mon blog ! Et puis je ne râle pas, je communique ! Et puis cette soirée était vraiment pourrie >__<) Alors, un dernier pour la route, et après je repars sur un ton plus enjoué ! Les médecins allemands... J'ai dû aller chez le médecin ce matin. Je voulais seulement une ordonnance allemande, pour aller dans une pharmacie allemande (ça tombe sous le sens !). Pas de consultation, mon docteur français avait même fait une jolie lettre pour expliquer que je prenais tel médicament, à tel dose, et donnez-lui-ça-s'il-vous-plait-merci !
Sauf que c'est pas aussi simple. Je ne comprend vraiment pas comment ils ont fait, mais entre les milliers de documents que j'ai dû remplir (dont l'un sur mes antécédents médicaux... vous savez remplir ce genre de document en allemand vous ??), les attentes entre lesdits documents, les coups de fils interminables, et le docteur qui s'agitait au milieu de ses secrétaires, ben je suis ressortie deux heures plus tard, hagarde, mais victorieuse !

Postdamer Platz

Ça y est, j'ai fini de râler ;)
Un peu plus tôt dans la journée, une réunion d'information obligatoire quoique totalement inutile était organisée pour les étudiants internationaux. Là, petit moment d'angoisse quand je me suis aperçu qu'un micro, ça peut vraiment déformer une voix, et rendre les mots totalement inintelligibles ! Mais bon, je trouverais bien un moyen ! Que veut la fin, veut les moyens ! En tout cas, je suis impatiente de commencer les cours ! Ils ont tous l'air vraiment intéressants ^^



Juste envie de vous remettre un petit truc de la visite du zoo ^^
Il avait pas l'air de bonne humeur ce gorille !

Sinon, petit fait amusant... j'ai découvert une "Taubenstrasse" à Berlin. En soi, ça n'a pas l'air particulièrement drôle. Sauf que "Taube", en allemand, ça veut dire pigeon ! Donc, il y a une rue des pigeons à Berlin ! Sympa pour ceux qui y habitent ! Bon, "Taube" peut aussi vouloir dire "Colombe", mais le sens le plus commun reste pigeon XD

dimanche 5 octobre 2008

Le 3 Octobre à Berlin

Vendredi dernier, c’était le 3 octobre. Ça aurait donc dû être une soirée particulièrement sympa (puisque je vous le rappelle, le 3 octobre est la fête nationale allemande. Pourquoi ? Parce que le 3 octobre 1990 est le jour de la réunification des deux Allemagne bande d’incultes !). Or, ça n’a pas du tout été le cas. Déjà, les Erasmus avec lesquels j’avais prévu de sortir sont arrivé avec 3/4 d’heure de retard. Et en ce moment, le soir, il fait 4° à Berlin. Je me suis donc transformé en stalagmite en les attendant, ce qui n’est certainement pas mon activité favorite. Ajoutez à ça que j’étais en jupe, et pour une raison qui m’échappe, mes collants ont décidé de descendre et ma jupe de remonter à chacun de mes pas. Ça ne fait pas du tout bon ménage. De plus, si tout le monde avait été à l’heure, nous aurions pu assister au concert gratuit. A la Brandenburger Tor, un concert gratuit avec pléthore d’artiste allemand donc je ne connaissais rien mais que je voulais tout de même entendre était organisé par la ville. Seulement voilà, le temps de récupérer chacun, la place était tellement pleine de monde que la police avait bloqué les voies d’accès, disant aux malheureux restés du mauvais côté de la barrière de faire le tour pour atteindre le concert. Ce que nous avons fait, sauf qu’à chaque fois que l’on pouvait passer, on se faisait arrêter par un policier qui nous disait d’aller plus loin. En gros on tournait en cercle concentrique autour de cette fichue Brandenburger Tor sans pouvoir l’atteindre. On s’est donc finalement décidé pour aller boire quelque chose, histoire de ne pas totalement gâcher la soirée. Sauf que le groupe a décidé d’aller dans une rue spéciale, qui nous obligeait seulement à prendre deux métros différents, pour que en fin de compte on se tape encore 20 minutes de marche parce qu’à chaque fois qu'on allait enfin entrer dans un bar, quelqu’un avait une objection. J’ai fini par craquer, et je suis partie. Naturellement, c'est à ce moment là que j'ai pris le mauvais tram, et donc que je me suis retrouvé je ne sais où, à devoir attendre un autre tram dans l'autre direction. Résultat, une soirée loupée, ce qui est vraiment dommage, j’aurais voulu profiter de Berlin. Ce sera pour une prochaine fois !

La Brandenburger Tor ce soir-là. Le concert avait lieux exactement de l'autre côté.

Sinon, pour changer de registre, j’ai enfin terminé mes cours d’allemands intensifs. J’espère que je me suis amélioré, mais je pense que je suis encore loin du compte pour être capable de suivre un cours magistral en allemand. Bref, les débuts seront difficiles ! L’avant-dernier jour avant la fin des cours, les profs ont amené une bonne partie des élèves voir un spectacle assez sympa. C’était une troupe de six jeunes qui faisaient des acrobaties assez impressionnantes, et assez amusantes aussi ! Le plus drôle c’est qu’au début ils se sont mis à parler en français, car ils venaient apparemment de Suisse ! Il y a décidément trop de francophone dans cette ville ^^

Normalement, dans une dizaine de jour je commencerais mes cours. Pour l’instant, j’en ai sélectionné une dizaine, mais je dépasse allègrement le nombre de points dont j’ai besoin pour valider mon semestre. Donc, au fur et à mesure, j’ajusterai pour ne garder que les cours qui m’intéressent vraiment ! Enfin, ça va vraiment vite, le temps passe à une allure effrayante !