mardi 17 février 2009

Quand tu es un étudiant Erasmus...

Mon semestre Erasmus s'achève. Les cours sont finis (même si j'ai encore des dossiers à rendre, en allemand bien sûr, ce qui ne me simplifie pas la tâche), et je ne vais pas tarder à partir pour le Canada. Bref, du coup, j'ai eu envie de faire ce genre de petites listes qu'on trouve un peu partout sur le net. Donc, d'après ma propre expérience, quand on est étudiant Erasmus, ça donne ça...

  • Tu cherches désespérément les produits que tu connais dans les supermarchés.
  • Dans ces mêmes supermarchés, dès que tu vois quelque chose écrit dans ta langue, tu détailles avec joie l’étiquette.
  • Quand tu rencontres quelqu’un de ton pays, tu sympathises aussitôt, même si c’est quelqu’un que tu n’aurais pas cherché à connaître chez toi.
  • Quand tu es dans le métro/bus/dans la rue et que tu entends quelqu’un qui parle ta langue maternelle, tu ne peux pas t’empêcher d’écouter sa conversation.
  • Tous le monde est persuadé que tu fais la fête tous les jours, que t’as pas de travail, bref, que c’est une année d’éclate. En fait, tu galère comme pas permis pour comprendre tes profs, les autres élèves, et la tonne de bouquins et de textes que tu dois lire. Pendant ton année Erasmus aussi, tu dois valider tes semestres…
  • Mais tu fais la fête très souvent quand même… faut bien en profiter !
  • Souvent, quand tu leurs parles dans leur langue, les gens te répondent en anglais.
  • Il y a toujours quelqu’un persuadé de savoir dire quelque chose dans ta langue. Sauf qu’avec l’accent, tu ne comprends rien. Tu fais semblant.
  • Les gens te repèrent systématiquement à l’accent, et tu es toujours obligé(e) d’expliquer qui tu es, d’où tu viens, et pourquoi tu es là.
  • Les gens te repèrent aussi à tes habitudes différentes des leurs. Tu te tapes la honte, et eux, ils se marrent.
  • Dès que quelque chose t’énerve, tu pestes dans ta langue maternelle tout fort, puisque personne ne sait de quoi tu parles. Tu as tort, peut bien y avoir dans les parages quelqu’un qui te comprends…
  • Le sourire est devenu ta meilleure arme : quand tu n’as pas compris, quand tu ne sais pas comment répondre… et le mieux, c’est que ça marche !
  • Dans ton sac, il y a toujours un dictionnaire. Toujours.
  • Tu perds ton vocabulaire… dans ta propre langue !
  • Mais peu importe les galères, tu te dis toujours que c’est une super expérience. Et tu reviens avec des amis du monde entier.


L'image, c'est ma rue ce matin ^^ J'adore la neige, et le moins que je puisse dire, c'est que par ici je suis servie ! En plus il fait une journée magnifique, ça faisait un moment que je n'avais pas vu le soleil ^^ Un avantage de ne pas vivre au centre ville, c'est que la neige reste un petit moment belle, blanche et propre, tandis qu'au centre ville ça se transforme tout de suite en bouillasse maronâtre ! Je prendrai d'autres photos quand j'irai à la pharmacie, un peu plus tard (oui, parce que je suis encore malade bien sûr, sinon ça ne serait pas drôle...)

jeudi 5 février 2009

Le mur de Berlin

Nous sommes en 2009 (oui, j'aime bien commencer mes articles avec des assertions d'une évidence qui frôle la bêtise). Or, c'est quelque chose que je n'avais pas réalisé tout de suite (ça m'a même pris un bon mois, ce qui n'est pas exactement un exemple de rapidité intellectuelle !), mais 2009 ne sera pas une année comme les autres pour l'Allemagne, et en particulier pour Berlin.

Je ne serai plus à Berlin à ce moment là, c'est pourquoi j'en parle maintenant, même si ce n'est que pour dans 9 mois (le temps joue contre moi, cette durée risque de donner lieu à quelques malentendus !). J'arrête de tourner autour du pot: le 9 novembre prochain, l'Allemagne fêtera les 20 ans de la chute du mur de Berlin. Quand j'en ai pris conscience, ça m'a fait une sorte de minichoc. Seulement 20 ans se sont écoulées. Même moi j'en ai 21. L'histoire est parfois plus proche de nous que l'on ne l'imagine.
Bref, tout ça pour dire que 2009 et 2010 seront des années d'anniversaires importants pour l'histoire allemande, et je regrette de ne pas pouvoir y être, car les expositions et colloques prévus risquent d'être fort intéressants.

Juste pour la culture G

Le mur de Berlin fut érigé dans la nuit du 12 au 13 août 1961.

C'est l'un des symboles les plus forts de la guerre froide, signe d'autant plus tangible qu'il séparait une ville, un pays, et deux idéologies.

Le premier point d'ouverture du mur de Berlin fut celui de Bornholmer Strasse.

Le violoncelliste virtuose Mstislav Rostropovitch vint jouer, au pied du mur, une suite pour violoncelle de Bach, ce qui deviendra l'un des symboles de cet évènement.

L'Europe coupée en deux était une idée désormais ancrée dans les esprits. La chute du mur de Berlin a tout remis en question, et a été le point de départ du délitement des régimes communistes dans les autres pays de l'Europe de l'est.

Le nombre de victimes du murs (les personnes ayant tenté de passer de l'est à l'ouest) est assez incertain. Il varie entre 450 et plus de 1000 personnes.

mercredi 4 février 2009

Motivation, motivation...

Je suis rentrée (un peu tard je l'avoue) en hibernation. Faut dire qu'il continue à faire du -4° le matin par ici, et j'ai appris qu'au Québec, le -10° était tout à fait normal jusqu'à fin mars (heureusement, s'il n'est pas l'exception, il n'est pas non plus la règle). Bref, avant de partir, je disais haut et fort que je n'avais pas peur du froid, et bien il s'avère que c'est parce que je ne savais pas ce que c'était vraiment, le froid T.T
Donc, je suis passée en mode "ours grognon qui se pelotonne sous ses couvertures et qui refuse d'en sortir". Charmant, je sais.
Enfin, il faut se réveiller, avec les examens qui se pointent, et ce pour le plus grands plaisir des erasmus. L'imbécile qui vous affirme qu'une année Erasmus, c'est une année où l'on ne fiche rien, est un imbécile, justement. Parce que rédiger 20 pages, sur Machiavel, en allemand, je n'appelle pas ça "rien". Devoir disserter sur Bourdieu et le système scolaire français, toujours en allemand, c'est pas très reposant non plus. L'avantage, c'est que les allemands savent à quel point leur satanée langue (mais que j'adore quand même) est difficile, donc ils ne sont pas surpris que je dise/écrive n'importe quoi.

Pour finir sur l'image, c'est le Siegessäule. J'ai décidé de passer le reste de mes dimanche à visiter quelque chose à Berlin, le temps m'y ait compté. Der Sieg, en allemand, c'est la victoire. Die Säule, c'est la colonne, le pilier. Le Siegessäule, c'est donc le monument à la victoire. Ne me demandez pas pourquoi "es" s'est rajouté entre les deux, c'est une histoire de "s" à ajouter pour faire un mot composé, même les allemands ne veulent pas en entendre parler de ses bêtes là (rien de pire que de devoir expliquer la grammaire de sa propre langue !). Ce petit monument, pour en revenir à lui, a donc été érigé pour commémorer l'écrasante et magnifique victoire des troupes prussiennes sur la France en 1870/71. Non, les allemands n'ont pas la folie des grandeurs ^^ (je sais, c'est l'hôpital qui se fout de la charité !)
Enfin, c'est un monument que j'aime bien, il est au bout d'une très grande allée, et on le voit de loin (depuis la Brandenburger Tor en fait).

Voilà pour aujourd'hui. Je me suis dit que ça faisait un petit moment que je n'avais pas écrit. J'essaierai de redonner quelques nouvelles européennes avant mon départ pour le nouveau monde ! Enfin, si ledit nouveau monde me laisse rentrer, mais ce sera l'objet d'un autre post !